JC_Lavau
2023-06-25 17:14:50 UTC
ta malveillance paranoïaque
C'est incompatible.Un paranoïaque n'est pas malveillant.
Le malveillant, c'est le psychopathe qui harcèle le paranoïaque.
Le paranoïaque, lui, bénéficie de toute son intégrité intellectuelle et
sait qu'on ne lui veut pas de bien.
Est paranoïaque la personne qui projette sur autrui sa propre
malveillance, sa propre félonie, sa propre mauvaise foi, ses propres
impostures, et qui redoute d'être démasquée.
Au contraire, la personne paranoïde a appris par expérience, et n'a pas
encore désappris, elle projette le passé vers le présent et l'avenir :
elle anticipe qu'elle sera à jamais soumise aux mêmes persécutions et
à la même félonie que par le passé.
Une patiente citée par Harold Searles l'exposait parfaitement à une
autre patiente, encore paranoïde : "Moi aussi je suis passée par là. Je
croyais que tout était à moi, et que tout disparaissait !". Avec
effondrement et détresse de la voix sur les deux derniers mots.
L'évolution de paranoïde à paranoïaque est possible, mais non
certaine.
Définition longue :
Est paranoïaque la personne qui :
1. Une au moins des conditions 1.a ou 1.b.
1.a. A été persécutée à un âge antérieur à la pleine
séparation de son Moi d’avec l’environnement, humain et non humain,
et évidemment d’avec ses parents, et qui a internalisé son
persécuteur. Soit typiquement à moins de quatre ans.
1.b Ou qui exécute la persécution et/ou la folie de quelqu’un qui a
emprise sur lui/elle, en particulier qui exécute la folie de son
ascendance immédiate, autrefois persécutée.
2. Qui n'a pas accès à une "position dépressive" au sens de Donald
Winnicott et Melanie Klein (ou dit plus clairement, une phase de
désillusion), qui n'a jamais appris à en faire un usage créatif ni
constructif, n'a jamais appris à l'apprivoiser.
3. Une au moins des conditions 3.a ou 3.b.
3.a. Qui projette à l’extérieur son persécuteur interne. Autrement
dit : qui prête à d’autres personnes les intentions malveillantes
qu’elle-même se cache d’éprouver. Mais qui se trompe de persécuteur
externe, ayant perdu le contact cognitif d’avec les traumatismes
premiers.
3.b. Ou qui cherche à cacher qu’elle hait et persécute, et se sent
persécuté(e) par toute recherche de la vérité qui risquerait de
révéler la supercherie.
4. Qui laisse son persécuté interne régir son interprétation du
monde, et ses relations avec ses semblables. Qui par conséquent se sent
en danger, se ferme, et surveille... Autrement dit, sa faculté d'empathie
n'a jamais pu se construire. Sa théorie de l'esprit des autres se réduit
au danger que pourraient apporter les autres, et à leur seule
malveillance présumée.
5. Qui dénie les dépendances, anciennes ou présentes, et cherche à
se venger des anciennes dépendances.
6. Qui dissimule sa frayeur et sa confusion sous une ou plusieurs
carapaces successives, de plus en plus manipulatrices, et contrefaisant
efficacement la logique. La première carapace de haine (soit passive,
soit activiste et combative), est nécessairement présente pour qu’on
puisse parler de paranoïa.
Des symptômes annexes en découlent. La désorientation dans le temps se
rattache au point 1.a. La désorientation envers les personnes se rattache
au point 1.b : se tromper systématiquement quant à l’identification
des natures et des personnalités des gens, confusions de génération et
de sexe, déni de l’autre à être un individu, assimilation
systématique d’autrui à des collectivités vagues, mais haïes.
L’incapacité à établir des relations amoureuses profondes, et à
avoir une sexualité épanouie, se rattache aux points 3.
Les groupes, les familles, et les institutions peuvent être
paranoïaques, et cela requiert une autre définition, tenant compte des
différents rôles. Plus la paranoïa est collective et
institutionnalisée, plus la dissimulation de l’inavouable y domine. Le
groupe paranoïaque sert à conforter pour chaque individu la solution
paranoïaque et perverse, à des failles et détresses internes, à un
sentiment de soi incertain.
EOT
Entre le biais d'adressage et de nombreux biais de corruption, trop de
pathologies n'avaient jamais été décrites.
--
La science se distingue de tous les autres modes de
transmission des connaissances : nous CROYONS que les"experts" sont
faillibles, que les traditions peuvent charrier toutes sortes de fables et
d'erreurs, et qu'il faut vérifier, avec des expériences.
La science se distingue de tous les autres modes de
transmission des connaissances : nous CROYONS que les"experts" sont
faillibles, que les traditions peuvent charrier toutes sortes de fables et
d'erreurs, et qu'il faut vérifier, avec des expériences.