Yann LEROUX
2003-09-28 21:37:08 UTC
LES STADES FREUD PIAGET WALLON
Mots cles : freud wallon piaget stade oral anal phallique impulsif
emotionnel sensori moteur projectif personnalisme categoriel
adolescence pre opératoire opérations concrétes formelles
AVANT PROPOS
Si la notion de stade est présente chez le trois auteurs, c'est chez
FREUD qu'elle est la plus proche de ses origines géologiques. Celui-ci
fera d'ailleurs assez souvent usage de la métaphore présentant le
psychisme organisé sous la forme de couches, les plus ancien étant les
plus profondes.
C'est au 18ième siècle que prend forme l'idée selon laquelle l'ancien
influencerait le nouveau : DARWIN lit dans l'histoire du vivant,
HAECKEL fonde sa " loi biogénétique fondamentale' : " L'ontogenèse ou
évolution individuelle est une courte récapitulation de la
phylogenèse, ou développement du groupe correspondant, c'est-à-dire de
la chaîne ancestrale de l'individu. " , la stratigraphie se développe
et donne à voir ce " miracle " (HAECKEL) : la course du temps figée
dans les accidents de terrain.
PIAGET, FREUD et WALLON s'accordent à voir le développement de
l'enfant scandé par des moments obligés - les stades -s'appuyant sur
des moments antérieurs - des stades, ou encore la phylogenèse. Les
différences résident dans le statut à donner aux stades dépassés et a
leur ordre d'apparition. Il est strict chez PIAGET - un stade ne peut
apparaître que si le stade précédent a été dépassé - dialectique chez
WALLON et subverti par l'après coup chez FREUD. Chez tous, même si
cela est accentué chez FREUD, que le passé soit ainsi présentifié est
chose normale.
S. FREUD
Médecin viennois, Sigmund FREUD (1856 1939) élabore une technique de
traitement des névroses basée sur la libre association, la
remémoration, l'exploration de l'infantile et la prise en compte du
phénomène du transfert..
C'est assez tardivement qu'il s'intéresse a des problèmes de
psychologie. Ses premiers travaux se font dans le champ de la
physiologie. Il travaille ensuite sur la cocaïne, dont il n'est pas
loin de découvrir les propriétés analgésiques.. Enfin, il donnera une
"contribution a l'étude des aphasies" qui fait encore date
aujourd'hui, ou il montre que une atteinte fonctionnelle n'est pas
nécessaire pour provoquer une aphasie - des perturbations des voies
associatives peuvent donner le même résultat.
La cure des patients adultes lui a permis de reconstruire les étapes
de développement psychoaffectif de l'enfant. la notion de stade vient
assez tardivement et est empruntée a Abraham. FREUD n'y était pas
tellement attaché et y voyait plutôt l'intérêt didactique.
Lorsqu'on parle de stades en psychanalyse, on désigne généralement les
stades de l'évolution libidinale de l'enfant, évolution qui ne semble
pas au cur des théories psychologiques. Le stade tel que l'entend la
psychanalyse constitue une étape du développement de l'enfant
caractérisée par une organisation plus ou moins marquée de la libido
sous le primat d'une zone érogène et par la prédominance d'un mode
particulier de relation d'objet. La notion de stade prend ainsi, dans
le champ psychanalytique une extension plus large puisqu'elle permet
de définir les stades de l'évolution du moi.
Avant même que Freud ait réussi à dégager la notion d'organisation de
la libido, son souci constant était de différencier les "âges de la
vie", les "époques" et les "périodes" du développement. Il eut bientôt
l'idée de relier la succession de ces périodes à la notion de "zones
érogènes" ou "zones sexuelles" et la relation qui existe, avec l'idée
d'abandon d'une zone pour une autre. Ce sont ces conceptions qui
préfigurent sur de nombreux points ce qui deviendra la théorie
freudienne des stades de la libido. Dans les Trois Essais sur la
sexualité (1905), il décrit l'existence d'une opposition radicale
entre sexualité primaire et adulte, marquée du sceau du primat du
génital, et sexualité infantile, où les buts sexuels sont multiples et
les zones érogènes nombreuses. Progressivement, entre 1913 et 1923,
cette thèse va se trouver remaniée par l'introduction de la notion de
"stades prégénitaux", précédant l'instauration du stade génital
proprement dit, et qui sont le stade oral, le stade anal et le stade
phallique.
Ne sont repris ici que les positions freudiennes classiques : le point
de vue kleinien, décrivant des positions ou lacanien, réfutant le
point de vue génétique en psychanalyse, ne sont pas ici évoqués. Y a
été adjoint, par ce que la systématisation tentée est intéressante
dans ce type de travail, le point de vue de Karl ABRAHAM
Le stade oral
Il constitue le premier stade de l'évolution libidinale. Le plaisir
sexuel est essentiellement lié à l'excitation de la cavité buccale et
des lèvres par l'alimentation. À travers l'activité de nutrition, par
exemple, s'exprime et s'organise la " relation d'objet " avec la mère,
marquée par les notions de " manger " et d'" être mangé ". On divise
parfois, après Karl Abraham, ce stade en un stade oral précoce ou
primitif, lié à l'activité de succion et un stade oral sadique lié à
la morsure.
Zone érogène : Zone bucco labiale et carrefour aero-digestif, organes
de la phonation, organes sensoriels
Objet pulsionnel : sein biberon. La fonction alimentaire sert de
médiateur a la relation mère enfant. Le plaisir oral, libidinal,
s'étaye sur l'alimentation qui est un besoin, une pulsion
d'autoconservation
But pulsionnel : plaisir oral autoérotique, avoir l'objet en soi
c'est être l'objet (incorporation comme prototype de l'introjection et
de l'identification)
Le stade anal
Second stade de l'évolution libidinale selon Freud, le stade anal se
situe approximativement entre 2 et 4 ans et est caractérisé par une
organisation de la libido sous le primat de la zone érogène anale.
L'analité colore les relations objectales en ce sens ou la fonction de
défécation d'une part, la valeur symbolique des fèces d'autre part,
leur donnent un lexique par ou l'activité ou la passivité peuvent
trouver à s'exprimer.
C'est le stade de l'ambivalence : l'objet peut être gardé, domine, bon
ou mauvais. Les frontières intérieur extérieur du corps sont
consolides.
Ce stade constitue le point d'ancrage du sadomasochisme, en relation
avec le développement de la maîtrise musculaire. Cette liaison avec la
notion de sadomasochisme trouverait, en effet, sa correspondance
privilégiée entre la fonction biphasique du sphincter anal
(évacuation/rétention) et le contrôle de celui-ci, et la nature
bipolaire du sadisme, qui vise contradictoirement à détruire l'objet
et à le maintenir en le maîtrisant.
ABRAHAM a distingué un stade sadique anal expulsif (12 18 mois) ou
l'expulsion prend la valeur d'un défi par rapport a l'adulte et un
stade masochique retensif (18 24 mois) ou la rétention des matières
fécales n'est pas exempt d'un sadisme puisqu'il sait que l'adulte
attend quelque chose de lui
La propreté est le conflit relationnel spécifique.
Zone érogène : muqueuse ana recto sigmoidienne, muqueuse digestive,
estomac, appareil musculaire
Objet pulsionnel : boudin fécal, la mère, l'entourage - objets a
maîtriser, a manipuler. Les objets sont conserves a l'intérieur ou
expulsés a l'extérieur
But pulsionnel : plaisir auto érotique par stimulation de la zone
érogène anale. Pression relationnelle sur es objets et les personnes
qui se différencient. L'objet pulsionnel devient une monnaie
d'échange.
Le stade phallique
Troisième stade du développement de la libido, le stade phallique est
caractérisé par l'unification des pulsions partielles qui existent
chez l'enfant, unification qui se constitue sous le primat des organes
génitaux. À ce stade, l'enfant, garçon ou fille, ne connaît qu'un seul
organe génital: le pénis, et l'opposition des sexes ne se traduit à ce
moment que par l'opposition au terme de "phallique" ou "châtré". Le
stade phallique constitue un moment culminant pour l'enfant et
correspondant au déclin du complexe d'dipe, dans lequel le complexe
de castration est prévalent.
Le stade phallique est basé sur la croyance de l'universalité de la
présence du pénis aussi bien chez le garçon que chez la fille.
Zone érogène : le pénis (ou le clitoris chez la fille), avec la double
dimension de plaisir lie a la miction et a la rétention
L'objet pulsionnel : la miction, le sphincter vésical
Le but pulsionnel : auto érotisme avec masturbation, mouvement
phallique actif et passif.
La relation d'objet : prise de conscience de la différence anatomique
des sexes, curiosité sexuelle infantile, pulsion epistemophilique,
fantasmatique importante autour des relations sexuelles des parents
(scènes primitives et fantasmes originaires
La castration est le conflit relationnel spécifique
H. WALLON
Issu d'un milieu bourgeois, Henri WALLON (1879 1962) prépare
l'agrégation de philosophie (1902) et devient docteur en médecine en
1908, date partir de laquelle il tiendra une consultation pour enfants
atteints d'agitation motrice ou d'arriération mentale jusqu'en
1931.Interessé par l'application de la psychologie à la pédagogie, il
jouera un rôle important dans l'établissement du plan Langevin
Wallon.
Philosophe et médecin, Henri WALLON développera une théorie originale
du développement de l'enfant, tentant de rendre compte de ce processus
dans tout sa complexité.
Le développement de l'enfant est conçu par WALLON comme résultant des
interactions entre les contraintes neurobiologiques de maturation et
d'adaptation d'une part et les conditions sociales de relation d'autre
part.
Le développent est appréhendé dans ses composantes affectives,
biologiques, sociales et culturelles. Facteurs biologiques et sociaux
sont nécessaires, complémentaires et inséparables du développement de
l'enfant. Entre l'idéalisme qui étudiait les facultés, et le
biologisme, WALLON fonde une psychologie scientifique, multipliant et
les objets et les méthodes d'étude
La théorie wallonienne décrit une succession de stades caractérisant a
un moment donné du développement de l'enfant, la prédominance de
certaines fonction ou de certains comportements au stade considéré..
Ce développement est un processus discontinu, fait d'oscillations, de
crises et de conflits. Les stades se suivent dans une alternance entre
des phases centrifuges : construction de l'intelligence, développement
des connaissances - et centripète (construction consolidation de la
personne) loi d'alternance fonctionnelle. Chaque stade se construit
autour d'une fonction prépondérante loi de succession de prépondérance
et enfin ils s'enchaînent en reprenant les fonctions qui ont été
intégrées au cours des stades précédents : loi d'intégration
fonctionnelle
La théorie de WALLON est constructiviste et dialectique : l'enfant se
construit dans les différentes composantes de sa personne (motricité,
affectivité, connaissance, construction de la personne) dans une
succession de stades qui alternent dialectiquement. Intelligence et
affectivité en tant qu'elle sont l'une au pole centripète et l'autre
au pole centrifuge, sont également dans ce même rapport
Première année
0 - 1 an : les stades impulsif et émotionnel (WALLON)
Motricité et émotion sont les principaux organisateurs de ce stade.
L'impulsivité motrice s'ordonne en des réponses de plus en plus
nuancées grâce a l'action du milieu, permettant a l'enfant une
meilleure adaptation aux situations affectives et émotionnelles. La
régulation des réponses motrices par le milieu, la coordination de la
sensibilité et du mouvement créent des variations musculaires et
toniques, sources d'émotions différenciées.
Le stade impulsif (0 - 3 mois) est caractérisé par le désordre
gestuel. De trois a 12 mois (stade émotionnel), les réponses de
l'entourage aident l'enfant a organiser ses émotions qui sont au
départ indifférenciées. Ces réactions émotionnelles (joie, douleur,
chagrin, colère) sont la source du langage, et de la conscience.
Le stade impulsif est traversé par deux stades de la sociabilité : 1.
La symbiose affective (3 - 9 mois) qui voit le développement des
actions volontaires. l'enfant fait preuve de capacités d'anticipation
des réactions d'autre. 2. Le syncrétisme indifférencié, marqué par la
confusion soi - autre. L'enfant accède peu à peu a la complémentarité
des rôles.
1 - 3 ans : le stade sensori moteur et projectif
La manipulation d'objets et l'exploration de l'espace proche
permettent le développement d'une intelligence des situations
(intelligence "pratique").
Des postures, des imitations traduisent une pensée naissante qui prend
consistance en s'extériorisant, en se projetant dans le geste imitatif
L'apparition du langage aide au développement d'une intelligence
représentative (intelligence "discursive)
Le stade sensori-moteur est marqué par une intelligence des situation
qui va permettre la mise en place d'une intelligence posturale et
discursive.
L'activité motrice est tournée vers la connaissance des mouvements
extérieurs. L'imitation différée permet de se découvrir après avoir
crée une image mentale du modèle. Elle est aussi un moyen pour
dépasser l'intelligence sensori-motrice et aller vers l'intelligence
représentative
Le syncrétisme différencié (18 - 30 mois) voit apparaître une
individuation par rapport a l'environnement et a une intégration des
contraires. Jalousie et sympathie apparaissent, traduisant pour l'un
rivalité par rapport a un objet et conflit entre deux rôles et pour
l'autre un dégagement du point de vue de l'autre.
3 - 6 ans : le stade du personnalisme
La crise des trois ans (le moment du "non") permet a l'enfant de
s'individualiser de sa famille en s'appuyant sur l'opposition.
L'imitation concourt également a cette différenciation en séparant le
pareil et le pas pareil
L'opposition ("l'enfant se pose en s'opposant") est essentielle a la
construction de l'autonomie et de la différenciation soi - autrui.
Elle marque également à la recherche d'attention exclusive.
La séduction témoigne de la modification du comportement sous le
regard de l'autre.
L'imitation de l'autre prestigieux en une attitude ambivalente
d'admiration et de rivalité clôt le stade du personnalisme.
6 - 11 ans : le stade catégoriel
Primat des activités intellectuelles : l'enfant devient capable
d'attention, d'effort, de mémoire volontaire. La représentation
abstraite des choses devient possible
11 - 16 ans : le stade de l'adolescence
Le stade de l'adolescence voit le renouveau des investissements
intellectuels La puberté amène un réajustement du schéma corporel.
C'est un stade de remaniement et d'achèvement de la construction de la
personnalité
J. PIAGET
De J. PIAGET, on cite souvent le parcours précoce : en 1907, il publie
son premier article sur le moineau albinos - il a alors 11 ans ; 1911
première étude de malacologie, 1921, publication d'une thèse de
doctorat en zoologie " Introduction à la malacologie valaisane " En
chemin, il rencontre la philosophie avec des auteurs comme H. BERGSON
ou W. JAMES et décide de s'y consacrer dès 1916. Il vient à la
psychologie par l'épistémologie, avec le projet de construire une
théorie générale du développement des connaissances. Il croise la
psychiatrie en la personne de BLEULER et la psychanalyse, qu'il
pratique un moment. A l'aide d'une méthode d'entretien qu'il élabore
peu à peu, il explore l'intelligence de l'enfant et décrit son
développement sous la forme de stades successifs dont l'ordre
d'apparition est constant partant du stade sensori-moteur au stade des
opérations concrètes. Chaque stade est une structure qui englobe à
titre de sous structure le stade précédent.
C'est de la physiologie qu'il tire les deux grandes notions qui
vectorisation le développement de l'intelligence : assimilation,
accommodation permettent à l'intelligence d'incorporer et de s'adapter
à de nouveaux objets ; les coordinations qui s'établissent entre eux
aboutissent à une équilibration.
Jean PIAGET a tenté, dans un détour par la psychologie individuelle,
d'établir une épistémologie génétique. Il tente de répondre à la
question " comment s'établit la connaissance " et donne une réponse
constructiviste. Les modalités de cette construction seraient les même
au niveau individuel et collectif - l'ontogenèse rejoindrait la
phylogenèse dans une sorte de marche vers le progrès qui irait du plus
sensible au plus abstrait.
La théorie Piagétienne est constructiviste : il s'agit de montrer
comment l'intelligence est le produit d'une construction au travers
des interactions que le sujet a avec des objets. Ces constructions
passent par l'action, l'opération puis la représentation grâce aux
mécanismes 1. d'assimilation : l'enfant tente d'agir sur le monde en
fonction de ses schèmes sensori-moteurs . 2. d'accommodation :
l'enfant modifie se schèmes sensori-moteurs en fonction de la réalité
extérieure. 3. l'équilibration, qui est le jeu dialectique entre
assimilation et équibration, assure le développement psychologique.
Piaget détermine 4 facteurs de développement
1. La maturation du système nerveux qui donne de nouvelles
possibilités d'action sur l'environnement. 2. L'expérience physique et
logico-mathématique. 3. Les facteurs sociaux. 4. L'equilibration
Le stade sensori moteur (0 - 2 ans)
Les réactions circulaires primaires se complexifient. L'enfant accède
peu a peu a un univers d'objets permanents. L'enfant passe de
l'individualisme narcissique au choix objectal et passe des émotions
primaires à des sentiments différenciés et durables.
Le stade est organisé en 6 sous-stades : I. exercice réflexe. II.
réaction circulaire primaire. III. Réaction circulaire secondaire. IV.
Moyens connus pour situations nouvelles. V. Réaction circulaire
tertiaire. VI. Combinaison mentale.
Le stade pré-opératoire (2 - 7 ans)
Le stade pre-opératoire voir l'essor de la fonction symbiotique,
l'apparition du dessin, du jeu symbolique, de l'image mentale. La
socialisation, les sentiments moraux, les intérêts et les valeurs se
mettent en place
Le stade est divisé en trois sous stades. I. : 2 - 4 ans. Conquête de
la fonction sémiotique. II. : 4 - 6 ans. Pensée égocentrique et
organisation de la représentation. III. : 6 - 8 ans. Intuitions
articulées par la régulation.
Le stade des opérations concrètes (7 - 12 ans);
Sériations et classifications (opérations concrètes) se mettent en
place. L'enfant acquiert les notions de causalité, comprend les
invariants du réel, a la conservation de substance, de poids, de
volume.
L'enfant devient capable de coopération. La camaraderie se développe,
les jeux se déroulent en s'appuyant sur des règles valables pour tous.
Le sentiment de justice morale et l'autonomie se développent.
Le stade est divisé en deux sous stades : I. : 8 - 10 ans. Opérations
concrètes simples 8 - 10 ans (logico arithmétiques : classe, relations
numériques). II. :10 - 12 ans - Opérations concrètes complexes
(spatio-temporelles)
Le stade des opérations formelles (12 - 16 ans)
Les notions de nombre, de volume de poids, les structures logiques
(classification et sériation) sont acquises. La pensée formelle, qui
se construit à ce stade permet l'établissement de relations entre la
réalité et la possibilité. Dernier stade de la pensée, c'est pour
Piaget le moment ou l'intelligence acquiert sa pleine maturité
- -
Ce que l'on appelle psychologie clinique a une dette
envers la psychanalyse, à laquelle elle doit certains
raffinements de l'observation, comme certaines
procédures d'investigation" D. LAGACHE.
Mots cles : freud wallon piaget stade oral anal phallique impulsif
emotionnel sensori moteur projectif personnalisme categoriel
adolescence pre opératoire opérations concrétes formelles
AVANT PROPOS
Si la notion de stade est présente chez le trois auteurs, c'est chez
FREUD qu'elle est la plus proche de ses origines géologiques. Celui-ci
fera d'ailleurs assez souvent usage de la métaphore présentant le
psychisme organisé sous la forme de couches, les plus ancien étant les
plus profondes.
C'est au 18ième siècle que prend forme l'idée selon laquelle l'ancien
influencerait le nouveau : DARWIN lit dans l'histoire du vivant,
HAECKEL fonde sa " loi biogénétique fondamentale' : " L'ontogenèse ou
évolution individuelle est une courte récapitulation de la
phylogenèse, ou développement du groupe correspondant, c'est-à-dire de
la chaîne ancestrale de l'individu. " , la stratigraphie se développe
et donne à voir ce " miracle " (HAECKEL) : la course du temps figée
dans les accidents de terrain.
PIAGET, FREUD et WALLON s'accordent à voir le développement de
l'enfant scandé par des moments obligés - les stades -s'appuyant sur
des moments antérieurs - des stades, ou encore la phylogenèse. Les
différences résident dans le statut à donner aux stades dépassés et a
leur ordre d'apparition. Il est strict chez PIAGET - un stade ne peut
apparaître que si le stade précédent a été dépassé - dialectique chez
WALLON et subverti par l'après coup chez FREUD. Chez tous, même si
cela est accentué chez FREUD, que le passé soit ainsi présentifié est
chose normale.
S. FREUD
Médecin viennois, Sigmund FREUD (1856 1939) élabore une technique de
traitement des névroses basée sur la libre association, la
remémoration, l'exploration de l'infantile et la prise en compte du
phénomène du transfert..
C'est assez tardivement qu'il s'intéresse a des problèmes de
psychologie. Ses premiers travaux se font dans le champ de la
physiologie. Il travaille ensuite sur la cocaïne, dont il n'est pas
loin de découvrir les propriétés analgésiques.. Enfin, il donnera une
"contribution a l'étude des aphasies" qui fait encore date
aujourd'hui, ou il montre que une atteinte fonctionnelle n'est pas
nécessaire pour provoquer une aphasie - des perturbations des voies
associatives peuvent donner le même résultat.
La cure des patients adultes lui a permis de reconstruire les étapes
de développement psychoaffectif de l'enfant. la notion de stade vient
assez tardivement et est empruntée a Abraham. FREUD n'y était pas
tellement attaché et y voyait plutôt l'intérêt didactique.
Lorsqu'on parle de stades en psychanalyse, on désigne généralement les
stades de l'évolution libidinale de l'enfant, évolution qui ne semble
pas au cur des théories psychologiques. Le stade tel que l'entend la
psychanalyse constitue une étape du développement de l'enfant
caractérisée par une organisation plus ou moins marquée de la libido
sous le primat d'une zone érogène et par la prédominance d'un mode
particulier de relation d'objet. La notion de stade prend ainsi, dans
le champ psychanalytique une extension plus large puisqu'elle permet
de définir les stades de l'évolution du moi.
Avant même que Freud ait réussi à dégager la notion d'organisation de
la libido, son souci constant était de différencier les "âges de la
vie", les "époques" et les "périodes" du développement. Il eut bientôt
l'idée de relier la succession de ces périodes à la notion de "zones
érogènes" ou "zones sexuelles" et la relation qui existe, avec l'idée
d'abandon d'une zone pour une autre. Ce sont ces conceptions qui
préfigurent sur de nombreux points ce qui deviendra la théorie
freudienne des stades de la libido. Dans les Trois Essais sur la
sexualité (1905), il décrit l'existence d'une opposition radicale
entre sexualité primaire et adulte, marquée du sceau du primat du
génital, et sexualité infantile, où les buts sexuels sont multiples et
les zones érogènes nombreuses. Progressivement, entre 1913 et 1923,
cette thèse va se trouver remaniée par l'introduction de la notion de
"stades prégénitaux", précédant l'instauration du stade génital
proprement dit, et qui sont le stade oral, le stade anal et le stade
phallique.
Ne sont repris ici que les positions freudiennes classiques : le point
de vue kleinien, décrivant des positions ou lacanien, réfutant le
point de vue génétique en psychanalyse, ne sont pas ici évoqués. Y a
été adjoint, par ce que la systématisation tentée est intéressante
dans ce type de travail, le point de vue de Karl ABRAHAM
Le stade oral
Il constitue le premier stade de l'évolution libidinale. Le plaisir
sexuel est essentiellement lié à l'excitation de la cavité buccale et
des lèvres par l'alimentation. À travers l'activité de nutrition, par
exemple, s'exprime et s'organise la " relation d'objet " avec la mère,
marquée par les notions de " manger " et d'" être mangé ". On divise
parfois, après Karl Abraham, ce stade en un stade oral précoce ou
primitif, lié à l'activité de succion et un stade oral sadique lié à
la morsure.
Zone érogène : Zone bucco labiale et carrefour aero-digestif, organes
de la phonation, organes sensoriels
Objet pulsionnel : sein biberon. La fonction alimentaire sert de
médiateur a la relation mère enfant. Le plaisir oral, libidinal,
s'étaye sur l'alimentation qui est un besoin, une pulsion
d'autoconservation
But pulsionnel : plaisir oral autoérotique, avoir l'objet en soi
c'est être l'objet (incorporation comme prototype de l'introjection et
de l'identification)
Le stade anal
Second stade de l'évolution libidinale selon Freud, le stade anal se
situe approximativement entre 2 et 4 ans et est caractérisé par une
organisation de la libido sous le primat de la zone érogène anale.
L'analité colore les relations objectales en ce sens ou la fonction de
défécation d'une part, la valeur symbolique des fèces d'autre part,
leur donnent un lexique par ou l'activité ou la passivité peuvent
trouver à s'exprimer.
C'est le stade de l'ambivalence : l'objet peut être gardé, domine, bon
ou mauvais. Les frontières intérieur extérieur du corps sont
consolides.
Ce stade constitue le point d'ancrage du sadomasochisme, en relation
avec le développement de la maîtrise musculaire. Cette liaison avec la
notion de sadomasochisme trouverait, en effet, sa correspondance
privilégiée entre la fonction biphasique du sphincter anal
(évacuation/rétention) et le contrôle de celui-ci, et la nature
bipolaire du sadisme, qui vise contradictoirement à détruire l'objet
et à le maintenir en le maîtrisant.
ABRAHAM a distingué un stade sadique anal expulsif (12 18 mois) ou
l'expulsion prend la valeur d'un défi par rapport a l'adulte et un
stade masochique retensif (18 24 mois) ou la rétention des matières
fécales n'est pas exempt d'un sadisme puisqu'il sait que l'adulte
attend quelque chose de lui
La propreté est le conflit relationnel spécifique.
Zone érogène : muqueuse ana recto sigmoidienne, muqueuse digestive,
estomac, appareil musculaire
Objet pulsionnel : boudin fécal, la mère, l'entourage - objets a
maîtriser, a manipuler. Les objets sont conserves a l'intérieur ou
expulsés a l'extérieur
But pulsionnel : plaisir auto érotique par stimulation de la zone
érogène anale. Pression relationnelle sur es objets et les personnes
qui se différencient. L'objet pulsionnel devient une monnaie
d'échange.
Le stade phallique
Troisième stade du développement de la libido, le stade phallique est
caractérisé par l'unification des pulsions partielles qui existent
chez l'enfant, unification qui se constitue sous le primat des organes
génitaux. À ce stade, l'enfant, garçon ou fille, ne connaît qu'un seul
organe génital: le pénis, et l'opposition des sexes ne se traduit à ce
moment que par l'opposition au terme de "phallique" ou "châtré". Le
stade phallique constitue un moment culminant pour l'enfant et
correspondant au déclin du complexe d'dipe, dans lequel le complexe
de castration est prévalent.
Le stade phallique est basé sur la croyance de l'universalité de la
présence du pénis aussi bien chez le garçon que chez la fille.
Zone érogène : le pénis (ou le clitoris chez la fille), avec la double
dimension de plaisir lie a la miction et a la rétention
L'objet pulsionnel : la miction, le sphincter vésical
Le but pulsionnel : auto érotisme avec masturbation, mouvement
phallique actif et passif.
La relation d'objet : prise de conscience de la différence anatomique
des sexes, curiosité sexuelle infantile, pulsion epistemophilique,
fantasmatique importante autour des relations sexuelles des parents
(scènes primitives et fantasmes originaires
La castration est le conflit relationnel spécifique
H. WALLON
Issu d'un milieu bourgeois, Henri WALLON (1879 1962) prépare
l'agrégation de philosophie (1902) et devient docteur en médecine en
1908, date partir de laquelle il tiendra une consultation pour enfants
atteints d'agitation motrice ou d'arriération mentale jusqu'en
1931.Interessé par l'application de la psychologie à la pédagogie, il
jouera un rôle important dans l'établissement du plan Langevin
Wallon.
Philosophe et médecin, Henri WALLON développera une théorie originale
du développement de l'enfant, tentant de rendre compte de ce processus
dans tout sa complexité.
Le développement de l'enfant est conçu par WALLON comme résultant des
interactions entre les contraintes neurobiologiques de maturation et
d'adaptation d'une part et les conditions sociales de relation d'autre
part.
Le développent est appréhendé dans ses composantes affectives,
biologiques, sociales et culturelles. Facteurs biologiques et sociaux
sont nécessaires, complémentaires et inséparables du développement de
l'enfant. Entre l'idéalisme qui étudiait les facultés, et le
biologisme, WALLON fonde une psychologie scientifique, multipliant et
les objets et les méthodes d'étude
La théorie wallonienne décrit une succession de stades caractérisant a
un moment donné du développement de l'enfant, la prédominance de
certaines fonction ou de certains comportements au stade considéré..
Ce développement est un processus discontinu, fait d'oscillations, de
crises et de conflits. Les stades se suivent dans une alternance entre
des phases centrifuges : construction de l'intelligence, développement
des connaissances - et centripète (construction consolidation de la
personne) loi d'alternance fonctionnelle. Chaque stade se construit
autour d'une fonction prépondérante loi de succession de prépondérance
et enfin ils s'enchaînent en reprenant les fonctions qui ont été
intégrées au cours des stades précédents : loi d'intégration
fonctionnelle
La théorie de WALLON est constructiviste et dialectique : l'enfant se
construit dans les différentes composantes de sa personne (motricité,
affectivité, connaissance, construction de la personne) dans une
succession de stades qui alternent dialectiquement. Intelligence et
affectivité en tant qu'elle sont l'une au pole centripète et l'autre
au pole centrifuge, sont également dans ce même rapport
Première année
0 - 1 an : les stades impulsif et émotionnel (WALLON)
Motricité et émotion sont les principaux organisateurs de ce stade.
L'impulsivité motrice s'ordonne en des réponses de plus en plus
nuancées grâce a l'action du milieu, permettant a l'enfant une
meilleure adaptation aux situations affectives et émotionnelles. La
régulation des réponses motrices par le milieu, la coordination de la
sensibilité et du mouvement créent des variations musculaires et
toniques, sources d'émotions différenciées.
Le stade impulsif (0 - 3 mois) est caractérisé par le désordre
gestuel. De trois a 12 mois (stade émotionnel), les réponses de
l'entourage aident l'enfant a organiser ses émotions qui sont au
départ indifférenciées. Ces réactions émotionnelles (joie, douleur,
chagrin, colère) sont la source du langage, et de la conscience.
Le stade impulsif est traversé par deux stades de la sociabilité : 1.
La symbiose affective (3 - 9 mois) qui voit le développement des
actions volontaires. l'enfant fait preuve de capacités d'anticipation
des réactions d'autre. 2. Le syncrétisme indifférencié, marqué par la
confusion soi - autre. L'enfant accède peu à peu a la complémentarité
des rôles.
1 - 3 ans : le stade sensori moteur et projectif
La manipulation d'objets et l'exploration de l'espace proche
permettent le développement d'une intelligence des situations
(intelligence "pratique").
Des postures, des imitations traduisent une pensée naissante qui prend
consistance en s'extériorisant, en se projetant dans le geste imitatif
L'apparition du langage aide au développement d'une intelligence
représentative (intelligence "discursive)
Le stade sensori-moteur est marqué par une intelligence des situation
qui va permettre la mise en place d'une intelligence posturale et
discursive.
L'activité motrice est tournée vers la connaissance des mouvements
extérieurs. L'imitation différée permet de se découvrir après avoir
crée une image mentale du modèle. Elle est aussi un moyen pour
dépasser l'intelligence sensori-motrice et aller vers l'intelligence
représentative
Le syncrétisme différencié (18 - 30 mois) voit apparaître une
individuation par rapport a l'environnement et a une intégration des
contraires. Jalousie et sympathie apparaissent, traduisant pour l'un
rivalité par rapport a un objet et conflit entre deux rôles et pour
l'autre un dégagement du point de vue de l'autre.
3 - 6 ans : le stade du personnalisme
La crise des trois ans (le moment du "non") permet a l'enfant de
s'individualiser de sa famille en s'appuyant sur l'opposition.
L'imitation concourt également a cette différenciation en séparant le
pareil et le pas pareil
L'opposition ("l'enfant se pose en s'opposant") est essentielle a la
construction de l'autonomie et de la différenciation soi - autrui.
Elle marque également à la recherche d'attention exclusive.
La séduction témoigne de la modification du comportement sous le
regard de l'autre.
L'imitation de l'autre prestigieux en une attitude ambivalente
d'admiration et de rivalité clôt le stade du personnalisme.
6 - 11 ans : le stade catégoriel
Primat des activités intellectuelles : l'enfant devient capable
d'attention, d'effort, de mémoire volontaire. La représentation
abstraite des choses devient possible
11 - 16 ans : le stade de l'adolescence
Le stade de l'adolescence voit le renouveau des investissements
intellectuels La puberté amène un réajustement du schéma corporel.
C'est un stade de remaniement et d'achèvement de la construction de la
personnalité
J. PIAGET
De J. PIAGET, on cite souvent le parcours précoce : en 1907, il publie
son premier article sur le moineau albinos - il a alors 11 ans ; 1911
première étude de malacologie, 1921, publication d'une thèse de
doctorat en zoologie " Introduction à la malacologie valaisane " En
chemin, il rencontre la philosophie avec des auteurs comme H. BERGSON
ou W. JAMES et décide de s'y consacrer dès 1916. Il vient à la
psychologie par l'épistémologie, avec le projet de construire une
théorie générale du développement des connaissances. Il croise la
psychiatrie en la personne de BLEULER et la psychanalyse, qu'il
pratique un moment. A l'aide d'une méthode d'entretien qu'il élabore
peu à peu, il explore l'intelligence de l'enfant et décrit son
développement sous la forme de stades successifs dont l'ordre
d'apparition est constant partant du stade sensori-moteur au stade des
opérations concrètes. Chaque stade est une structure qui englobe à
titre de sous structure le stade précédent.
C'est de la physiologie qu'il tire les deux grandes notions qui
vectorisation le développement de l'intelligence : assimilation,
accommodation permettent à l'intelligence d'incorporer et de s'adapter
à de nouveaux objets ; les coordinations qui s'établissent entre eux
aboutissent à une équilibration.
Jean PIAGET a tenté, dans un détour par la psychologie individuelle,
d'établir une épistémologie génétique. Il tente de répondre à la
question " comment s'établit la connaissance " et donne une réponse
constructiviste. Les modalités de cette construction seraient les même
au niveau individuel et collectif - l'ontogenèse rejoindrait la
phylogenèse dans une sorte de marche vers le progrès qui irait du plus
sensible au plus abstrait.
La théorie Piagétienne est constructiviste : il s'agit de montrer
comment l'intelligence est le produit d'une construction au travers
des interactions que le sujet a avec des objets. Ces constructions
passent par l'action, l'opération puis la représentation grâce aux
mécanismes 1. d'assimilation : l'enfant tente d'agir sur le monde en
fonction de ses schèmes sensori-moteurs . 2. d'accommodation :
l'enfant modifie se schèmes sensori-moteurs en fonction de la réalité
extérieure. 3. l'équilibration, qui est le jeu dialectique entre
assimilation et équibration, assure le développement psychologique.
Piaget détermine 4 facteurs de développement
1. La maturation du système nerveux qui donne de nouvelles
possibilités d'action sur l'environnement. 2. L'expérience physique et
logico-mathématique. 3. Les facteurs sociaux. 4. L'equilibration
Le stade sensori moteur (0 - 2 ans)
Les réactions circulaires primaires se complexifient. L'enfant accède
peu a peu a un univers d'objets permanents. L'enfant passe de
l'individualisme narcissique au choix objectal et passe des émotions
primaires à des sentiments différenciés et durables.
Le stade est organisé en 6 sous-stades : I. exercice réflexe. II.
réaction circulaire primaire. III. Réaction circulaire secondaire. IV.
Moyens connus pour situations nouvelles. V. Réaction circulaire
tertiaire. VI. Combinaison mentale.
Le stade pré-opératoire (2 - 7 ans)
Le stade pre-opératoire voir l'essor de la fonction symbiotique,
l'apparition du dessin, du jeu symbolique, de l'image mentale. La
socialisation, les sentiments moraux, les intérêts et les valeurs se
mettent en place
Le stade est divisé en trois sous stades. I. : 2 - 4 ans. Conquête de
la fonction sémiotique. II. : 4 - 6 ans. Pensée égocentrique et
organisation de la représentation. III. : 6 - 8 ans. Intuitions
articulées par la régulation.
Le stade des opérations concrètes (7 - 12 ans);
Sériations et classifications (opérations concrètes) se mettent en
place. L'enfant acquiert les notions de causalité, comprend les
invariants du réel, a la conservation de substance, de poids, de
volume.
L'enfant devient capable de coopération. La camaraderie se développe,
les jeux se déroulent en s'appuyant sur des règles valables pour tous.
Le sentiment de justice morale et l'autonomie se développent.
Le stade est divisé en deux sous stades : I. : 8 - 10 ans. Opérations
concrètes simples 8 - 10 ans (logico arithmétiques : classe, relations
numériques). II. :10 - 12 ans - Opérations concrètes complexes
(spatio-temporelles)
Le stade des opérations formelles (12 - 16 ans)
Les notions de nombre, de volume de poids, les structures logiques
(classification et sériation) sont acquises. La pensée formelle, qui
se construit à ce stade permet l'établissement de relations entre la
réalité et la possibilité. Dernier stade de la pensée, c'est pour
Piaget le moment ou l'intelligence acquiert sa pleine maturité
- -
Ce que l'on appelle psychologie clinique a une dette
envers la psychanalyse, à laquelle elle doit certains
raffinements de l'observation, comme certaines
procédures d'investigation" D. LAGACHE.